03/08: "Un bien pour un mal"

Publié le par @mandin£ & Marlèn£

Nouvel arrivant chez Cofidis, Maryan Hary a eu peur pour l'avenir de son équipe après le contrôle positif sur le Tour de l'un de ses coéquipiers.

Maryan, est-ce vrai que récemment vous avez battu votre record de l'ascension de l'Aubisque ?
Oui, j'ai battu mon record. Mais c'est loin de la montée qui a été effectuée l'autre jour à l'occasion de l'étape sur le Tour ! Je monte en fait assez souvent ce col à l'entraînement, surtout cette année. L'Aubisque est le col référence de tous les coureurs pros qui vivent dans la région de Pau. Nous avons tous nos repères dedans, c'est un bon test. Florent Brard le monte, Stéphane Augé aussi, ainsi que Nicolas Portal. C'est un col qui est intéressant pour travailler, car il est assez régulier, pour une longueur d'un peu plus de seize bornes. Je l'ai monté récemment en 50 minutes. C'est donc mon record, avant mon meilleur temps était supérieur d'une minute. Et le record de l'ascension entre nous coureurs pros de la région était détenu par Florent Brard...

Vous n'avez pas couru le Tour. Quel regard néanmoins portez vous sur l'édition 2007 ?
C'était un Tour bizarre, étrange même. On l'a vu sur les Champs-Elysées, la course n'avait pas la même saveur que les autres années. Les raisons bien évidemment, on les connaît. Il y a des coureurs qui se sont faits prendre pour dopage. Je trouve que c'est un mal pour un bien. Un mal parce que le vélo est encore touché, montré du doigt et que toutes ces affaires cumulées font mal à notre sport. Mais au bout du compte c'est bien car on élimine les tricheurs de notre sport. Le hic c'est que parfois, l'ensemble du peloton paie les pots cassés, trinque pour leurs erreurs, leur tricherie. On l'a vu chez Cofidis, pour un coureur a fait l'imbécile, tout l'équipe a été auto-suspendue. Une autre chose qui est bien, c'est que le public est resté nombreux au bord des routes. Les gens aiment encore notre sport et les coureurs.

Avez-vous eu peur que Cofidis arrête son investissement dans le cyclisme ?
Oui, surtout que Cofidis il y a quelques années avait déjà connu une affaire de dopage. Là, le sponsor a été de nouveau touché par un problème de ce type sur le Tour, de la part d'un seul coureur. C'était certes un acte isolé, mais j'ai craint que le sponsor se lasse et arrête tout, même avant la fin de la saison. C'est tout à son honneur de continuer à nous soutenir financièrement, y compris en 2008.

Malgré cette ambiance un peu morose, quels sont vos objectifs pour cette fin de saison ?
Je ne sais pas. 2007 est ma première véritable saison complète après mon accident. Alors oui, je pense à la gagne. Si je peux en décrocher une ce serait superbe. Ce serait la cerise sur le gâteau. Faire de bons résultats me donneraient aussi satisfaction. Mon but est de peser sur les courses auxquelles je vais participer comme le Tour de l'Ain, le Tour du Limousin et la Vuelta. Je vais essayer d'aller chercher de belles places d'honneur sur ces épreuves, et la victoire viendra peut-être d'elle-même.

Vous évoquez la Vuelta, avez-vous peur de rencontrer des problèmes de dopage sur cette course ?
Je ne pense pas trop à cela. Je ne pars pas battu en allant sur la Vuelta, c'est clair. J'ai déjà survolé le road-book de l'épreuve, et je vais m'y replonger plus précisément dans quelques jours pour essayer de cocher les étapes que je peux éventuellement viser. Mon objectif en fait est de finir ce Grand Tour. Même si je le finis cramé, ce ne sera pas trop grave, car après, la fin de saison sera très proche. Je vais là-bas pour reprendre de la «caisse», et préparer au mieux la saison prochaine. Mon but étant de disputer le Tour de France 2008.

Source: www.velomagazine.fr

Publié dans Interviews

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